C’est vrai ça comment font des écrivains comme J.K.Rowling, Tolkien, Stephen King ou encore des studios comme PIXAR pour rédiger de bonnes histoires qui nous tiennent en haleine? Pourquoi certaines nous font louper l’arrêt de bus et nous emmènent dans un univers imaginaire quand d’autres nous laissent complètement impassibles?
« Est-ce que ces gens sont dotés de super-pouvoirs magiques dont les moldus que nous sommes n’auraient pas conscience? »
Dans leur livre « Ces idées qui collent », Chip & Dan Heath nous partagent 5 caractéristiques essentielles pour rédiger une excellente histoire. Et c’est ce que je vous propose de découvrir tout de suite au travers d’exemples divers.
Et restez bien jusqu’au bout car une fois que nous aurons fait le tour de ces 5 caractéristiques, je ferai le lien avec votre storytelling de marque.
1| Un message simple
Dimanche dernier, c’était l’avant-première du nouveau film d’Ernest & Célestine. Sur le chemin vers le cinéma, j’indique à mon neveu que son papa et sa maman travaillent dans le building en face de nous. La question qui vient ensuite est la suivante: « Et toi loulou, tu veux faire quoi quand tu seras plus grand? »
Sa réponse est sans appel: « Comme maman et papa ».
Ma soeur, avec toute la bienveillance qui la caractérise, lui indique que de toute façon plus tard, il fera ce qu’il veut. Ce qui est beau, c’est qu’il s’agit justement du message abordé dans Ernest & Célestine – Voyage en Charabie.
Guillaume Lamarre nous le dit très clairement dans son livre « l’Art du Storytelling », l’ennemi numéro 1 du storyteller, c’est notre cerveau reptilien.
Programmé depuis des années pour nous garder en vie, c’est un fidèle chien de garde prêt à bondir sur quiconque tentera de nous conter une histoire qui ne tient pas la route, trop compliquée et/ou ennuyante.
Il est donc essentiel d’aller à l’essentiel.
« Que souhaitez-vous transmettre comme message à votre audience? »
2| Une histoire surprenante
À quoi bon aller voir le prochain James Bond si on sait déjà ce qui va se passer?
« Bon d’accord, je suis honnête c’est aussi pour admirer le beau Daniel Craig. »
Mesdemoiselles et messieurs qui admirez aussi ce physique engageant, reprenons nos esprits.
En somme, lorsque l’on va voir un film c’est pour satisfaire notre cerveau reptilien qui est un grand curieux. En plus d’avoir notre petite dose de tension générée par l’action et le soulagement du dénouement.
Rappelez-vous les fois où vous vous êtes mordu les doigts, tortillés sur le canapé en pensant que le héros de l’histoire allait peut-être mourir. Rappelez-vous ce sentiment d’apaisement lorsque vous réalisez qu’il est enfin sorti d’affaire.
« Mais, comment surprendre votre audience? »
Est récemment sortie sur Netflix la série « Mercredi Addams« dont l’intrigue se déroule dans sa nouvelle école. On a d’un côté une jeune fille qui agit comme si elle s’en fichait que les gens ne l’aiment pas, de l’autre des secrets et un monstre meurtrier.
Dans cette série, j’avoue avoir savouré le fait d’être menée en bateau du début à la fin. Développer mes théories et les voir validée et/ou invalidée m’ont procuré beaucoup de plaisir.
Et enfin, je trépignais d’impatience à l’idée de voir l’épisode suivant. Dans le trailer, Mercredi dira d’ailleurs sur un ton complice: « Je sais que le suspense vous tue ». On vient vraiment vous titiller par là où vous péchez.
Attention que, selon David Mamet, pour ne pas décevoir votre audience, il est important de lui montrer qu’elle a eu tort et pourquoi. En effet, lorsqu’on voit la fin de la série « Lost« , on peut regretter d’avoir perdu son temps à la regarder et cela génère un sentiment d’escroquerie. Difficile après ça de capter de nouveau l’attention de votre public.
En parlant d’attention, il existe une méthode nommée AIDA, pour attirer l’attention et engager votre audience. Je vous en parlerai dans une future vidéo afin de garder le suspens.
3| Un récit concret
Vous vous souvenez du chien de garde dont je vous parlais tout à l’heure, votre cerveau reptilien? En plus de veiller à notre survie, d’être drogué à la curiosité et au suspense, c’est un gros égocentrique.
« Décidément, il a tout pour plaire celui-là! »
Avant de vous lancer dans l’écriture de votre récit, posez-vous les questions suivantes: « À quoi mon audience est-elle sensible? Quel est son besoin? ».
Le storytelling a donc pour mission de raconter l’histoire de votre audience et la votre. En parlant de celle-ci, vous captez l’attention de son cerveau reptilien qui va tout de suite se sentir concerné.
Même s’il est de rigueur que votre récit soit concret et précis, inutile de noyer votre audience sous une tonne de détails.
Le fait d’être concret va permettre à votre public de facilement se représenter la scène mentalement. C’est ce qui va l’aider à se projeter.
Et enfin, donner des détails de façon sporadique, tout en insistant sur ce qui est important, l’aidera à assimiler l’information et à rester accroché à l’histoire.
4| Une aventure crédible
Raconter une histoire implique un contrat entre le storytelleur et son public.
« Mais quel est ce contrat et surtout qu’est-ce que ça implique? »
Fervente amatrice d’histoire avec un grand « H », surtout concernant celle de Grande Bretagne, j’ai attendu le film « Spencer » avec une certaine impatience. Regarder cette « oeuvre » jusqu’au bout, fut, pour moi, un calvaire. Toutefois nécessaire pour émettre une critique pertinente.
Personnellement, je n’ai pas souvent trouvé Kristen Stewart juste dans le rôle de l’ancienne Princesse de Galles. Ce qui m’a le plus dérangée ce sont les visions qu’elle a d’Anne Boleyn (seconde épouse d’Henri VIII), en plus de son attitude ultra-dépressive. Lorsque l’on voit la bande-annonce et le style du film, on s’attend à un biopic relativement fidèle sur la princesse des coeurs. Et non, a une interprétation plus que farfelue et très malaisante sur ce qu’a été sa vie parmi la famille Royale Britannique.
« Naomi Watts ou encore Elizabeth Debicki m’ont plus convaincue ainsi que le film et la série où elles apparaissent. »
Quand on raconte une histoire, il faut donc être crédible.
« C’est ça, le fameux contrat. »
Faute de quoi, le cerveau reptilien se met en alerte et décroche complètement. Il semblerait que notre chien de garde ait flairé l’arnaque sur ce coup-ci.
Dans l’exemple ci-dessus, l’univers, le comportement et les décisions des personnages ne sont pas crédibles. La bande-annonce nous laisse croire qu’il s’agira d’un biopic. Et donc, d’un film proche de la vie de la princesse à cette époque. Quelle désillusion de voir, dans ce contexte, des scènes presque dignes de Conjuring.
5| Une histoire émouvante
Transmettre des émotions chez une personne, c’est réussir à créer un lien intime et particulier avec elle. Ce qui vous donne plus de poids et de crédibilité à ses yeux, en plus de lui laisser un souvenir indélébile. D’où l’importance de raconter des histoires émouvantes.
Pour réussir ce tour de passe-passe, il est nécessaire d’être à l’écoute de son entourage, d’observer le monde qui nous entoure et de faire preuve de beaucoup d’empathie envers son prochain. Mais comme le dit si bien Guillaume Lamarre: « C’est la clé du Storytelling ».
Mercredi Addams se voit contrainte de partager sa chambre avec une autre étudiante et de participer aux activités de sa nouvelle école. Une série d’aventures et d’émotions qui marqueront l’évolution du personnage mais pas que… Cette nouvelle Mercredi a réussi à me convaincre et me toucher au point que j’espère voir un jour une saison 2.
En conclusion
L’histoire, le Storytelling d’une marque se raconte non seulement au travers de ses contenus écrits mais aussi au travers de toutes les expériences vécues avec elle. Ce que la marque raconte, c’est SA promesse.
Faites en sorte que votre histoire en vaille la peine et veillez à rester SIMPLE, SURPRENANT, CONCRET, CRÉDIBLE ET ÉMOUVANT.
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De mon côté, je vous retrouve très bientôt dans un nouvel article sur le branding.
En attendant, je compte sur vous pour vous démarquer et vous faire remarquer!
Lady Ace